Imaginer notre territoire circulaire en 2040 !
La mission de SoluCir est d’instaurer et de développer l’économie circulaire comme modèle prépondérant de l’économie de territoire. Pour aller plus loin, nous avons besoin de projeter notre imaginaire sur ce à quoi pourrait ressembler notre territoire circulaire à l’horizon 2040.
Pour définir et projeter la vision à atteindre ensemble,
Pour éclairer le chemin,
Et donc pour donner envie d’agir.
Pour cela, nous avons organisé une matinée prospective le 8 mars 2024, dont les récits produits ont été repris sur le salon en mai de la même année, point de départ d’une démarche que nous souhaitons mener sur un temps plus long.
Intentions et objectifs
Cet atelier a réuni collectivités, partenaires, entreprises en transition, solutions circulaires, experts de l’économie circulaire, chercheurs, créatifs.
L’objectif était d’initier la réflexion ensemble et de commencer à rêver / donner corps à ce territoire circulaire. Cette page vous présente la synthèse de ce travail.
Méthodologie de la démarche
1. Définition
L’économie circulaire, c’est le fait de mieux utiliser nos ressources localement, en allongeant leur durée de vie. Pour imaginer un territoire circulaire, il est nécessaire d’avoir une vision systémique.
2. Identification de 7 thèmes
3. Sur chaque thème, production de nombreux « Et si … »
4. Sur chaque « Et si » sélectionné (une quarantaine), écriture de fiches « Et si … »
5. Formalisation de ces fiches sous forme d’illustrations pour nous aider à nous projeter en 2040
Nos rêves pour imaginer le territoire circulaire en 2040
Les rêves colorés en violet ont été développés collaborativement. Cliquez dessus pour en savoir davantage !
Et si les matériaux du BTP provenaient du réemploi et de sources locales ?
Et si on rendait les bâtiments réversibles ?
Et si les carrières étaient interdites ?
Et si nos habitats se confondaient dans le paysage ?
Et si on réinventait nos espaces de vie en espaces partagés ?
Et si le territoire des 2 Savoie était 100% autonome en alimentation ?
Et si tous les biodéchets retournaient au sol ?
Et si on parlait d’une vraie éducation alimentaire ?
Et si la majorité des produits alimentaires étaient transformés sur le territoire ?
Et si les achats alimentaires se faisaient obligatoirement auprès de magasins de producteurs ?
Et si on respectait les saisons et leurs produits ?
Et si chaque entreprise de l’alimentation avait pu devenir régénératrices et renouveler plus de ressources que celles exploitées ?
Et si nous étions tous agriculteurs une partie de notre temps pour produire en local ?
Et si le réemploi des emballages devenait la norme ?
Et si le métier d’élu.e était obligatoire dans la vie de chaque citoyen (au moins un mandat) ?
Et s’il y avait davantage de lieux associatifs : cafés, échanges, tiers lieux ?
Et si la politique n’était plus une affaire « d’hommes politiques » mais de citoyens ?
Et si la participation prenait le pas sur la consultation ?
Et si une priorité était donnée aux locaux pour l’accès / la mobilité ?
Et si le train était moins cher que la voiture pour venir en montagne ?
Et si le bateau était un vrai transport en commun sur les lacs ?
Et s’il n’y avait plus d’aéroport ?
Et si on pouvait vivre en montagne sans voiture ?
Et si la circularité était au programme ?
Et si l’éducation ne s’arrêtait pas à l’enceinte de l’école ?
Et si l’éducation nous rapprochait de la nature ?
Et si les cours devenaient des zones vivrières ?
Et si le tourisme n’était plus le principal modèle d’affaires de nos territoires ?
Et si on remplaçait la « consommation » de la montagne par une autre relation, respectueuse des ressources ?
Et s’il n’y avait plus de lits froids ?
Et si la montagne était un territoire de sobriété ?
Et si la montagne était habitée toute l’année ?
Et si la montagne était territoire d’expérimentation circulaire ?
Et si le concept de croissance était devenu obsolète ?
Et si on passait de la compétition entre acteurs industriels à la coopération ?
Et si les déchets devenaient une espèce en voie de disparition ?
Et si le territoire n’importait plus de ressource ?
Et si les technologies de l’économie circulaire étaient basées sur les low tech pour consommer moins de ressources et d’énergie ?
Et si l’industrie était au service des activités essentielles et utiles, définies collectivement ?
Cette transformation passera par un changement de …
Et si partout sur le territoire, les sols avaient droit au repos ?
Et si une loi ou une norme collective venait donner un état de vie au sol, une valeur agronomique ?
Et si les animaux, la flore, la faune avaient les mêmes droits que les humains ?
Et si mes activités professionnelles étaient parfaitement alignées avec mes valeurs circulaires ?
Et si nous ne travaillons que pour des communs ?
Et si un revenu universel nous permettait de travailler uniquement sur des missions liées à la transition et donc à l’économie circulaire (créateur de sens) ?
Et si les salariés ne travaillaient pas que pour des besoins alimentaires, mais par sens et plaisir au travail ?
Et si les décisions politiques étaient déconnectées du temps politique ?
Et si j’avais des semaines de 3 jours ?
Et si j’avais 20% de mon temps dédié à l’intraprenariat circulaire ?
Quelques illustrations pour nous projeter en 2040 !
Pour que ce soit plus concret et mieux se projeter, les participants ont illustré certaines fiches « Et si… » de plusieurs façons. Nous vous invitons à les découvrir ci-dessous !
La carte postale
Mona est en vacances en Savoie, elle écrit à son Papy Michel !
L‘offre d’emploi
Avis aux candidats : un poste d’Explorateur low tech est à pourvoir !
L‘affiche
Rejoignez Bâtir, le collectif multiculturel et intergénérationnel !
Et après ?
Le travail réalisé le 8 mars 2024, accompagné du talent de Solène Dargaud, le coup de crayon de toutes les illustrations présentées ici, a permis de réaliser une exposition pendant la troisième édition du Salon SoluCir, les 28 et 29 mai 2024.
En parlant du Salon, nous vous invitons à lire le discours prononcé par les élus de nos collectivités partenaire lors de l’inauguration. Vous devriez reconnaitre la trame ! :)
SoluCir souhaite continuer cette démarche de prospective dans les mois à venir pour dessiner le territoire circulaire 2040 et donner à voir (en construction).
Copyrights :
- Illustrations : Solène Dargaud
- Photos du Salon : Caroline Moureaux